Histoire

Le sel guérandais plonge ses racines dans l'histoire. On le récoltait sur la presqu'île dès l'Age de Fer. Mais c'est un peu plus tard que les moines de l’Abbaye Landévennec, en étudiant les marées, le vent et le soleil, ont dessiné le véritable visage des marais salants, tel que nous les connaissons aujourd’hui. On dénombre encore aujourd’hui 5 salines de l’époque carolingienne toujours exploitées sur le marais.

Au XVIème siècle,  les marais salants occupaient déjà 80% de leur surface actuelle. Jusqu'en 1660, grâce au développement du commerce maritime, 2.500 œillets (bassin de cristallisation) ont été construits. C'est au XIVème siècle que les dernières salines ont vu le jour sur le bassin de Guérande. Aujourd’hui, environ15.000 œillets sont en exploitation.

De 1840 à 1960, les paludiers devront faire face à une longue période de crise essentiellement due, dans un premier temps, à la concurrence internationale du sel de mine et du sel de Méditerranée, puis à l’apparition du réfrigérateur, le froid se substituera alors au sel pour la conservation des aliments. Non sans incidence : ils étaient entre 600 et 900 paludiers en 1840 et seulement 248 en 1973.

Les années 1970 à 1990 sont alors celles du renouveau. Afin de défendre leur sel face à la puissance des sels industriels et leur marais contre l’appétit des promoteurs immobiliers, des paludiers unis, solidaires et motivés, se réorganisent en intégrant une logique économique moderne : mise en place d'une formation qualifiante, création d'une coopérative agricole, rachat d'une société de négoce, naissance de l'Association pour la Promotion du sel de l'Atlantique (APROSELA)… sans renier les gestes anciens qui forgent toujours la qualité unique du sel de Guérande.

La création en 1988 de la coopérative agricole permet d’offrir aux paludiers la maîtrise complète de leur filière économique. Chargée de l'achat, du stockage, du conditionnement et de la commercialisation, elle regroupe aujourd’hui environ 200 paludiers exploitants.

Dès l’origine de la coopérative, la qualité  du sel de Guérande Le Guérandais constitue un élément central du fonctionnement de la coopérative, ainsi le Guérandais obtient d’abord en 1989 la mention Nature&Progrès. En 1991, il obtient également le précieux Label Rouge. En 2012, le sel de Guérande, et la fleur de sel de Guérande sont les premiers sels à obtenir un IGP.

En 1992, la coopérative Les Salines de Guérande se dote d’une filiale, aujourd’hui fusionnée, pour commercialiser la production de ses adhérents.
En l’espace de quelques années, la coopérative Les Salines Guérande a permis à la filière d’acquérir une totale autonomie dans la mise en marché du Sel de Guérande Le Guérandais en réalisant sur le terrain une délicate adéquation entre les attentes des consommateurs, les demandes des distributeurs, la qualité du produit et les besoins des producteurs.

Quelques dates clés :

1972 Naissance du Groupement des Producteurs de Sel
1988 Le Groupement des Producteurs de Sel adopte le statut de Coopérative agricole
1989 Obtention de la mention Nature & Progrès
1991 Obtention du Label Rouge
1994 Création d’une structure d’accueil pour la découverte du marais et du métier de paludier : la Maison du Sel à Pradel (association) qui deviendra Terre de Sel (SAS) en 2006
1997 La coopérative commercialise 100% de sa production et devient indépendante des négociants privés
2006 Repositionnement de l’identité visuelle de la marque. Nouveau logo, nouveaux packaging
2010 Extension des bâtiments de la coopérative intégrant des aspects du développement durable
2012 Obtention de l’IGP (Indication Géographique Protégée) Sel de Guérande et Fleur de sel de Guérande
2015 Présence du Guérandais à l’international dans 55 pays