La naissance du sel

Mosaïque de bassins aux formes géométriques variées, l'histoire et la topographie du sol ont ensemble composé la structure des marais de Guérande. La saline est une unité de production, c’est le lieu de travail du paludier. Pour en comprendre le fonctionnement, suivez l'eau !

Océan
Fare
Mulon
Oeillets
Aderne
Fare
Etier
Cobier
Vasière
Trappe
Admission d'eau
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Avec une concentration en sel de l'ordre de 25 g/l, l’océan Atlantique pénètre dans le traict du Croisic puis va remonter par un système de canaux, les étiers, jusqu’au plus profond du bassin guérandais à plusieurs kilomètres de l’océan.

Dès qu’il a besoin d’eau, le paludier, au moment des grandes marées, ouvre une trappe et remplit d’eau de mer sa vasière, premier bassin d'évaporation du circuit qui sert de réserve entre deux marées. Comme son nom l’indique il s’agit aussi d’un bassin de décantation, où les particules en suspension, brassées par la mer, vont se déposer.

Grâce à une légère et constante dénivellation, cette eau passe ensuite dans les bassins d’évaporation, le cobier, les fares et les adernes qui servent de réserve journalière pour alimenter les derniers bassins où s’effectue la récolte du sel : les œillets.

Dans l’œillet, l’eau atteint une concentration suffisante pour que le sel cristallise (de 250 à 280 g/l). C’est le travail et la technique du paludier que de gérer par de judicieux réglages les niveaux d’eau dans les différents bassins afin de compenser ce qui s’est évaporé au quotidien. Grâce à cette vigilance de tous les instants, il pourra récolter le fruit de son travail, le fameux sel Le Guérandais.